Même une consommation d'alcool définie comme à « faible risque », c’est-à-dire dans les limites de consommation recommandées peut être nocive, révèle cette étude de l'Université de Victoria (Colombie-Britannique, Canada). Des précisions apportées dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs qui incitent les buveurs modérés à des périodes d’abstinence de sécurité.
« Car les buveurs modérés ne sont pas « forcément » à l'abri des dangers », écrit l’auteur principal, Adam Sherk, de l'Institut canadien de recherche sur les toxicomanies de l'Université de Victoria. Les lignes directrices canadienne sur la consommation d'alcool précisent des limites très légèrement supérieures à celles de plusieurs pays : elles stipulent ainsi que les femmes ne devraient pas consommer plus d'environ 10 verres par semaine et les hommes pas plus de 15.
Plus de 50% des décès par cancer liés à l'alcool surviennent chez des buveurs modérés
Cette analyse utilise un nouveau modèle en libre accès, InterMAHP (International Model of Alcohol Harms and Policies) qui peut être utilisé pour estimer les méfaits de l'alcool dans un pays ou un État, au total ou selon le type d'alcool. Les chercheurs ont utilisé les données de consommation spécifiques la Colombie-Britannique, les données d’hospitalisation de l'Institut canadien d'information sur la santé et les données des décès des registres de l'état civil.
- Ici, les chercheurs constatent qu’une proportion importante des décès et des incapacités causés directement par l'alcool est associée à des niveaux de consommation qui restent dans les limites des recommandations :
- plus de 50% des décès par cancer liés à la consommation d'alcool surviennent ainsi -toujours au Canada- chez des buveurs modérés ;
- 38% de tous les décès imputables à l'alcool sont enregistrés chez des patients dont la consommation est en bien en deçà des limites hebdomadaires ou qui ont des buveurs repentis ;
- chez les femmes cependant, les lignes directrices semblent apporter une protection significative contre le décès par crise cardiaque, l’accident vasculaire cérébral (AVC) et le diabète. « Ce n’est pas le cas chez les hommes », précisent les chercheurs.
Ces données suggèrent que certaines lignes directrices nationales peuvent fixer des limites trop élevées- en particulier au Canada. Les auteurs apportent leurs propres recommandations :
« Ne buvez pas ou pas plus d'un verre par jour ».
Source: Journal of Studies on Alcohol and Drugs June 2020 DOI :10.15288/jsad.2020.81.352 Does drinking within low-risk guidelines prevent harm? Implications for high-income countries using the international model of alcohol harms and policies (In Press) via Eurekalert (AAAS) 15-Jun-2020 Even 'low-risk' drinking can be harmful (V
Source: Journal of Studies on Alcohol and Drugs June 2020 DOI :10.15288/jsad.2020.81.352 Does drinking within low-risk guidelines prevent harm? Implications for high-income countries using the international model of alcohol harms and policies (In Press) via Eurekalert (AAAS) 15-Jun-2020 Even 'low-risk' drinking can be harmful (Visuel 2 University of Victoria)
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