La plus grande partie du grand public ne fait pas le lien entre alcool et cancer. La plupart ignore que l'alcool augmente le risque de cancer. C’est le constat de cette nouvelle vague de l’Annenberg Survey of Attitudes on Public Health (ASAPH), une enquête menée, sur la santé publique, par une équipe de l'Université de Pennsylvanie. Des données qui incitent à renforcer les actions d’éducation et de sensibilisation.
L’enquête couvre un large spectre de sujets de Santé publique, dont les infections à VRS ou par les virus du Nil occidental et de la dengue, les pratiques alimentaires … et l’analyse se concentre ici sur la consommation d’alcool et la connaissance du public sur les dangers d’une consommation excessive et de l’alcoolodépendance.
Les auteurs rappellent qu’aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont beaucoup communiqué sur la prévention du risque de cancer via une réduction de la consommation d’alcool, voire l’abstinence. Cette corrélation est bien documentée, écrivent les chercheurs, par des revues systématiques et des méta-analyses axées sur l’association entre la consommation d’alcool et le risque de décès, toutes causes confondues. Cependant, toujours aux États-Unis, plus de la moitié des adultes consomment de l'alcool, 17 % en excès et 6 % à des niveaux élevés, des taux qui peuvent être globalement élargis aux pays riches. Ces données montrent aussi que :
la moitié du public est conscient de l’association entre une consommation régulière d'alcool et un risque accru de cancer.
L’étude menée par enquête sur un échantillon représentative à l’échelle nationale, soit plus de 1.700 adultes révèle que :
- 40 % des répondants sont conscients que la consommation régulière d’alcool augmente le risque de cancer ;
- 40 % des répondants n’en sont pas certains ;
- 20 % qualifient cette croyance d’inexactes : selon ces répondants, soit l’alcool n’aurait aucun effet sur le risque de cancer, soit sa consommation pourrait même diminuer ce risque.
En conclusion, il reste une large marge d’amélioration de la sensibilisation du public (soirt environ 60 % de la population) aux dangers d’une consommation excessive d’alcool, en particulier sur les risques de cancers associés.
Enfin, il faut rappeler cette étude récente, même en cas de consommation régulière et excessive d’alcool, dans la prévention de ce risque de cancer, les périodes d’abstinence comptent aussi.
Source: Annenberg Survey of Attitudes on Public Health (ASAPH) 22 Nov, 2024 National Survey Wave 21
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